Elevage des macaques à Maurice
L’élevage de singes à des fins médicaux est une nouvelle fois décrié.
Révélations choquantes de la National Anti-Vivisection Society au sujet de l’exportation de macaques de Maurice vers des laboratoires étrangers pour la recherche. Cette ONG britannique a dépêché son équipe pour enquêter sur l’élevage de ces macaques chez nous.
« L’élevage se fait dans des conditions non-conformes aux droits des animaux », ont conclu les enquêteurs. Par exemple, ils affirment que les macaques ne sont pas anesthésiés avant des tests.
Le journal britannique Daily Mail en a fait état dans son édition avant-hier. Des photos et des vidéos ont même été postées sur son site web.
Des macaques terrifiés, séparés de leurs mères, seringués pour des tests ou tatoués pour les besoins d’identification sans anesthésie… C’est le spectacle affligeant et pour le moins choquant qu’illustrent les photos prises par la National Anti-Vivisection Society dans un parc d’élevage à Maurice.
Les enquêteurs de cette ONG britannique ont même filmé quelques scènes en caméra cachée. Dans une vidéo de plus de 2 minutes, on voit d’abord un bébé macaque qui est récupéré d’une cage. Par la suite, il sera tatoué sans être anesthésié. Durant cet exercice, le petit singe n’arrête par d’hurler. Quelques minutes après, on le voit inerte.
Puis, un autre macaque est seringué au niveau de ses pattes supérieures. Ensuite, un deuxième se voit administrer un vaccin dans l’œil. Dans les deux cas, il n’y a pas eu d’anesthésie au préalable.
Autre grief relevé : le mauvais traitement infligé aux animaux par les employés. Ainsi, on voit un employé du parc d’élevage qui attrape un macaque par la queue avant de le balancer dans une cage.
Ce sont autant de conditions que dénonce la National Anti-Vivisection Society dans le cadre de son enquête à Maurice. L’ONG britannique tire aussi la sonnette d’alarme sur le sort réservé à ces macaques lorsqu’ils atterrissent dans les laboratoires étrangers.
Interrogé par Radio Plus, Anand Nitoo, représentant mauricien de la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV), affirme que « utiliser des animaux comme cobayes pour des tests est une pratique barbare et dépassée ». Et d’ajouter que cette activité ne fait pas honneur à notre pays.
La BUAV est une ONG britannique qui milite pour les droits des animaux. Elle s’est aussi lancée dans une campagne contre l’exportation des macaques.
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